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Hosta's

10 juli 2015 continuez Alexander

INTRODUCTION

Quand j’appelle le hosta “ la parfaite plante vivace” cela reflète peut-être ma propre conviction mais quand même … Le genre “hosta “ présente un éventail de possibilités et d’avantages que peu d’autres plantes vivaces peuvent apporter.

Les atouts des hostas peuvent en fait se résumer en trois mots : feuille, utilité, et fiabilité.

FEUILLE : de magnifiques combinaisons de couleurs sont possibles, qui peuvent éclairer un coin d’ombre, la pleine terre ou la terrasse.

L’offre est illimitée : magnifiquement bigarré comme JUNE, tons bleus profonds comme HALCYON, d’une grande taille impressionnante et exotique comme SUM AND SUBSTANCE, et parfois même avec de jolies fleurs parfumées.

UTILITE : ils se plaisent aussi bien en pot qu’en pleine terre. Principalement dans un coin ombragé, mais certains aussi en plein soleil. Et important, un hosta est passé maître dans l’art de s’adapter à l’espace disponible.

FIABILITE : ils embellissent au cours des ans tandis que certaines vivaces disparaissent après un certain nombre d’années.

Hosta 'Captain Kirk' Hosta 'Captain Kirk'

HISTOIRE ET NOMENCLATURE

UN COURT HISTORIQUE :

Informatif et moins pratique, mais quand même bon à savoir, pensai-je …

D’où sont-ils originaires : à l’origine de CHINE, du JAPON, de COREE où ils se retrouvent en grandes quantités dans les bois, les régions herbeuses, le long des rivières ainsi que dans les régions montagneuses.

Il y a environ 200 ans il n’y avait pas de hostas en Europe. En 1790 les deux premières sortes furent introduites en Europe : la PLANTAGINEA et peu de temps après la VENTRICOSA. A cette époque ils étaient repris dans le groupe des Hémérocalles ; ( Hemerocalle : fait partie du plus grand groupe végétal, les LILIACEAE. En effet leurs fleurs ressemblent aux fleurs de lis. Ainsi LE PLANTAGINEA était connu à cette époque comme l’HEMEROCALLIS PLANTAGINEA.

Environ 40 ans plus tard, ce fut PHILIPP von SIEBOLD, un botaniste qui travaillait au Japon, qui déclencha l’afflux de hostas.

L’introduction des hostas depuis les pays d’origine a lieu encore de nos jours : récemment le YINGERI de COREE et le TORTIFRONS du JAPON ont fait leur entrée en Europe.

Il y a seulement environ trente ans, avec la formation de l’AMERICAN HOSTA SOCIETY, l’intérêt pour les hostas a été ranimé. La demande commença à augmenter énormément, et de nouvelles techniques comme la vitroculture ont fait que la demande croissante puisse être satisfaite. D’ailleurs, cette demande fait que le rythme des nouvelles introductions s’accélère encore. Bien que cette rage commença en Amérique, au fil des ans, elle s’est propagée à l’Europe, au Canada, à la Nouvelle-Zélande et à l’Australie.

Le genre “hosta” comprendrait maintement une quarantaine de sortes et environ deux mille cultivars.

Une “sorte” peut être décrite comme une plante qui naquit dans la nature, et qui peut aussi survivre là, tandis qu’un cultivar est une plante qui trouva son origine soit dans la nature soit dans la culture , mais qui ne survit pas à l’état sauvage, bien qu’il prospère dans les jardins. La preuve de ceci, les nombreuses formes bigarrées qui sont offertes à ce jour.

CARACTERISTIQUES BOTANIQUES DES HOSTAS

Ce sont des plantes vivaces, poussant en motte, dont les feuilles disparaissent en hiver.

FORME DE LA PLANTE

La plupart se développent en mottes arrondies, d’autres sont visiblement érigées et même évasées, comme le KROSSA REGAL ou le magnifique REGAL SPLENDOR. Ils ont tous des racines charnues blanches qui parfois se prolongent et forment alors rapidement de grands groupes, comme p.ex. Yellow Splash Rim ( ce ne sont pas mes favoris !)

FORME DE LA FEUILLE

Il existe des formes de feuilles à foison : rondes, en forme de coeur, allongées : ainsi la combinaison de diverses formes de feuilles peut produire de jolis contrastes.

Beaucoup de hostas connaissent aussi une phase juvénile et une phase adulte : durant sa jeunesse, les feuilles sont plutôt allongées : se remarque surtout chez les plantes issues de la culture cellulaire.

Certains hostas donnent seulement une poussée de feuilles comme la plupart des sieboldianas, d’autres produisent une deuxième poussée durant les mois d’été.

MASSE DE LA FEUILLE

La masse ou l’épaisseur de la feuille peut varier considérablement, et plus elle est épaisse, moins elle est susceptible d’être attaquée par les limaces, p.ex. Second Wind, Karin, Lady Isobel Barnett.

BORD DE LA FEUILLE

Toujours uni, jamais dentelé ou découpé, mais bien ondulé et même fortement ondulé. P.ex. Niagara Falls, Elvis lives.

SURFACE DE LA FEUILLE

Lisse ou ridée … plus ou moins, à mesure que la plante vieillit. P.ex. Frances Williams, Big Daddy.

Elles peuvent être fortement innervées p.ex. Green Acres. Elles peuvent être mattes ou brillantes, p.ex. Queen Josephine qui est brillante.

Elles peuvent aussi être recouvertes d’une fine couche cireuse comme c’est toujours le cas chez les hostas bleus, et c’est cette couche cireuse qui cause la couleur bleue.

A mesure que la saison avance, et dépendant de la quantité de soleil, cette couche disparaîtra en cours de saison. Pour les hostas bleus, l’ombre est primordiale.

FLEURS

Apparaissent sur de longs pédoncules qui jaillissent à la base de la masse de feuilles, et se terminent en un bouquet plus ou moins serré. Parfois avec des bractées p.ex. UNDULATA.

Les couleurs varient de violet foncé à blanc pur.

Un malentendu largement répandu est que les fleurs de hostas ne valent pas vraiment la peine et dans beaucoup de cas, sont tout simplement sacrifiées.

En effet, des sortes ou des cultivars plus anciens comme les sieboldianas ou fortunei ont des fleurs moins attirantes, mais que penser de nouvelles introductions à fleurs PARFUMEES, en général, de très grandes fleurs s’ouvrant entièrement.

Que penser des fleurs du magnifique PLANTAGINEA, ou des magnifiques pédoncules rouges contrastants comme ONE MAN’S TREASURE,….

SOINS

Ils poussent aussi bien en sol sableux qu’en sol argileux. Dans ce dernier, je trouve qu’ils démarrent moins rapidement : pour cette raison, mélanger la terre argileuse avec du gros sable, du compost, ou de fumier bien decomposé.

Le sol sableux demande aussi du compost supplémentaire car il est en général assez pauvre : les substances nourrissantes sont facilement rincées. Ils pousseront mieux si le sol est bien fertile.

Pour le degré d’acidité, entre 5,50 et 7,50 est parfait : donc acidité moyenne.

En ce qui concerne l’alimentation, au printemps, l’on peut administrer de l’engrais organique comme le fumier de vache sèché. Je trouve l’engrais neutre le meilleur : pas trop d’azote qui augmente le risque de maladies et cause une croissance trop rapide, d’où des feuilles molles.

Recouvrir le sol avec du compost est très efficace.

Surtout les plus grands hostas aiment un trou de plantation enrichi de compost ou de matière organique. Comme ils sont pour ainsi dire toujours présentés en containers, ils peuvent en fait être plantés toute l’année.

Pendant l’été, bien sûr, donner suffisamment d’eau jusqu’au démarrage. Mais ne pas planter avant mars à cause du risque de pourriture.

Les très petits hostas, je préfère les garder en pot : autrement ils peuvent être étouffés par la formation de mousse et parfois pendant l’hiver ils sont arrachés au cours du ratissage.

Arroser :

en pleine terre je ne donne plus d’eau dès que la plante a passé son premier été. En pot, j’arrose quotidiennement quand il fait chaud – ils transpirent énormément par la feuille. Mieux vaut ne pas arroser sur la feuille elle-même, mais bien à la base car pour les hostas bleus, la teinte bleue pourrait être endommagée.

D’un autre côté, il est également possible que des gouttes sur les feuilles aient un effet de loupe, et la feuille peut être brûlée. Arroser le matin est la meilleure solution : limaces !

HOSTAS SOUS LES ARBRES

Ceci semble un environnement idéal pour les hostas : beaucoup d’ombre.

Quand même quelques réflexions : le dais de verdure des arbres peut, quand ils sont jeunes, donner trop peu d’ombre, et quand ils sont plus âgés, trop d’ombre.

Les arbres peuvent pomper énormément d’eau du sol et deviennent alors de sérieux concurrents pour les hostas : donc, éventuellement, engrais et eau supplémentaires.

Autour des hostas, sectionner les racines des arbres concurrents peut aider. En fait la lumière du soleil filtrée convient le mieux à beaucoup de hostas : partant de là, chez beaucoup d’horticulteurs, des tunnels sont employés, avec 50 ou 75 % de filtrage.

PROTECTION

Il est important d’ajouter que les hostas n’aiment absolument pas le grand vent : donc ne jamais les mettre à des endroits venteux sans protection.

HOSTAS EN POT

Personnellement j’estime qu’en pot, ils sont presque mieux mis en valeur.

L’on a aussi beaucoup moins de problèmes avec les limaces. Je trouve magnifique trois ou cinq hostas différents en pot sur la terrasse.

Du terreau ordinaire conviendra très bien, éventuellement à mélanger avec un peu de gros sable pour améliorer le drainage et quelques tessons sur le fond.

Ayez soin d’aménager une cuvette de quelques centimères de manière à ce que le hosta soit bien imbibé lors de l’arrosage.

Par temps réellement chaud, arroser quotidiennement, autrement tous les deux jours.

Ne pas répandre d’eau sur la feuille afin de ne pas provoquer de décoloration à cause du calcaire de l’eau.

L’engrais liquide est très bien, cependant les horticulteurs professionnels emploient souvent de l’engrais à effet lent comme Osmocote, qui travaille de 9 à 12 mois; il est cher mais facile d’emploi.

Certains hostas se comportent moins bien en pot, comme certains types de Tokudama et Siboldianas. Après quelques années ils doivent être divisés ou replantés dans un pot plus grand.

Il est temps de replanter quand les feuilles deviennent plus petites ou malformées, ou quand les pousses atteignent le bord du pot.

Replanter dans un plus grand pot est également possible.

Planter de préférence au début du printemps quand les pousses commencent à sortir. Avec la bêche ou un couteau simplement diviser la motte en trois ou quatre morceaux.

PROBLEMES AVEC LES HOSTAS – MALADIES ET INVASIONS

Limaces :

Pour beaucoup de gens, l’ultime problème des hostas et LA raison pour laquelle certains abandonnent. Les causes du problème des limaces sont le climat humide et le grand nombre de chats qui font la vie dure aux ennemis naturels des limaces, càd. les différentes sortes d’oiseaux.

Nous devrons donc agir nous-mêmes.

Ramassage des limaces : le soir après une averse, on peut parfois les ramasser par dizaines.

Trappes à bière : les enterrer jusqu’au niveau du sol : les limaces se noient dedans.

Caféine : l’examen a démontré que la caféine agit comme une sorte de gaz nerveux sur les limaces !

Personnellement j’emploie MESUROL PRO de Bayer car en ce qui me concerne, il est suffisamment efficace. (granulés bleus). Comme il en faut très peu pour tuer une limace, tout l’art consiste à en employer très peu mais souvent p.ex. chaque semaine, dès que les pousses apparaissent, jusqu’à la fin de l’été.

Certains hostas sont pour ainsi dire moins sensibles aux limaces : ainsi dans les derniers temps, lors des croisements, on a consacré beaucoup d’attention à la substance des feuilles : des feuilles très épaisses sont moins vite attaquées p.ex. KARIN, SECOND WIND, LADY ISOBEL BARNETT.

Pour le reste, les hostas, quand ils sont bien soignés, sont raisonnablement résistants aux maladies. Mais il existe quand même des infections virales qui causent des tâches sur les feuilles – mais qui peuvent aussi être causées par manque de minéraux. Il n’existe pas de médicaments contre les infections virales – la meilleure solution est d’éliminer immédiatement la plante atteinte afin d’éviter la contagion.

Une autre maladie qui peut se présenter est la pourriture du coeur – qui est une moisissure. Surtout dans un sol trop mouillé, très tassé, ou dans une serre insuffisamment aérée. Un fongicide peut aider quand la plante n’est pas encore trop avancée ; de là que chez moi l’hibernation des pots ne se passe jamais en serre.

La brulure des bords de feuilles n’est pas une maladie – bien que très laide – mais bien la conséquence de trop de soleil.

MULTIPLIER

Pour l’amateur :
C’est très simple : déterrer la motte et séparer en plusieurs morceaux à l’aide d’une bêche ou d’un couteau bien aiguisé, de préférence au printemps quand les poussent démarrent; chaque nouvelle plante doit avoir au moins une pousse.

Pour l’horticulteur professionel :
Reproduction invitro ou clonage par des firmes spécialisées. A comparer au clonage des plantes … en un an des milliers de plantes peuvent être produites.

Grace à cette technique, de nouvelles introductions peuvent arriver très rapidement sur le marché à des prix raisonnables. Un désavantage est qu’ils sont parfois insuffisamment expérimentés dans les jardins.

Bien que beaucoup d’hostas produisent des semences, le semis n’est pas employé comme méthode de multiplication, pour la simple raison que peu d’hostas reviennent dans leur forme originelle.

Le semis est cependant employé par les horticulteurs professionnels pour créer de nouvelles introductions.

NOUVELLES INTRODUCTIONS

D’où viennent en effet toutes ces nouvelles introductions et comment arrivent-elles à bon port ?

Comme mentionné ci-dessus, des hostas semés peuvent être considérés comme si jolis, qu’ils arrivent sur le marché comme nouveaux cultivars.

La création d’hybrides : c’est le croisement de fleurs de différents hostas : dans la pratique ce n’est pas si évident, puisque c’est un processus délicat qui a lieu presque exclusivement chez les horticulteurs professionnels. Le plus grand défi demeure la sélection de ce nouvel hosta particulier.

Mutations : Vous devez savoir que les hostas, plus que les autres plantes, mutent relativement facilement, suite à des changements de chromosomes. Le résultat est une mutation et des mutations se produisent dans la nature, mais surtout beaucoup par culture cellulaire.

HOSTAS DANS LE JARDIN

Les hostas ne peuvent plus s’imaginer comme ne faisant pas partie de nos jardins modernes.

Ils ne se comportent pas seulement bien en solitaire mais aussi en groupe de mêmes ou différentes sortes. Ils adoucissent les lignes dures, anguleuses des bâtiments, murets et chemins.

Logiquement ils se combinent très bien avec des plantes qui ont une structure de feuille différente comme les hémérocalles, iris, fougères, ……….. mais aussi les astilbes, herbes, heucheras, asarum, rodgersias sont de bons voisins.

L’offre est si grande qu’aujourd’hui des cultivars existent pour colorer aussi bien une bordure ensoleillée que par exemple, une bordure blanche.

Bordures ensoleillées : Plantaginea, Summer Serenade, Daybreak, …
Bordures blanches : Patriot, Fire and Ice, Francee, …